Comme vous avez probablement pu le voir sur les photos, nous avons termine notre voyage par l'ascension d'une des montagnes les plus emblematiques d'Amerique du Sud: l'Alpamayo (5947 m).

L’ascension s’est realisee sur 7 jours du fait d’une marche d’approche assez longue. Il faut compter 2 jours pour monter au camp de base (en remontant la vallee de Santa Cruz) et 1 ou 2 jours pour le camp haut.

Apres deux belles journees pour monter au camp de base, nous avons du y rester 1 journee a cause de la meteo: nuages et pluie toute la journee. Les porteurs ayant depose du materiel au pied du glacier au petit matin avant qu’il ne pleuve, nous avons guette une hypothetique eclaircie pour y monter. Dans l’apres midi, il a fallu se rendre a l’evidence, nous ne montrons pas aujourd’hui. Et en fin de journee, nous avions, il faut le reconnaitre, quelques doutes quant a l’amelioration du temps car cela restait bien bouche et tous les groupes quittaient le camp de base.

Finalement le lendemain matin: c’est grand beau, nous montons au pied du glacier recuperer le materiel depose la veille (par nous j’entends les porteurs) et l’apres midi nous nous encordons et montons directement au camp haut. La montee a ce dernier est en soi deja une belle course qui demarre en remontant un glacier bien crevasse et qui se termine par une longueur en neige d’une cinquantaine de metres en haut de laquelle, nous avons le bonheur d´apercevoir l’Alpamayo.

Nous sommes les 1ers a arriver au camp et pouvons admirer les superbes “ice flutes” du sommet. Seule une cordee d’Equatoriens nous rejoindra plus tard, autant dire qu’il n’y avait  pas grand monde ce jour la.

Le lendemain, nous decidons de nous reposer car les 1000 m de montee la veille (sans s'arreter au pied du glacier) m'ont donne un peu mal a la tete. Et comme nous disposons d'une journee de reserve, nous preferons rester tranquillement au camp pour attaquer en bonne forme le lendemain.

Ou plutot le jour meme car on se reveille a 23h45 (le guide souhaite que l'on parte les 1ers car 2 autres cordees sont montees au camp dans la journee). Nous partons a 0h45 et apres 1 bonne heure de marche, nous atteignons la rimaye (ie le pied de la face). De la, nous enchainons 7 longueurs sur des pentes de neige mais egalement un peu en glace (entre 60 et 80 degres) et terminons par une ultime longueur quasi verticale d´une vingtaine de metres. 

A 7h30, nous debouchons les 1ers sur la corniche sommitale d’ou nous apercevons un beau panorama des sommets environnants.

Apres 1 petit quart d'heure au sommet, nous entamons la descente par une serie de rappels jusquáu pied de la face, la voie etant deja equipee, cela facilite grandement la descente et nous fait gagner du temps. Dans ces conditions, nous rejoignons tranquillement le camp haut et descendons au camp de base dans l'apres midi feter dignement notre ascension avec des pop corns que nous prepare notre cuisinier (on fait avec ce qu'on a a 4300m).

Je dois reconnaitre que l’Alpamayo ne faillit pas a sa reputation: c’est a la fois une tres belle montagne et une superbe ascensión realisee dans de bonnes conditions.

Et pour ma part, cette ascensión est a la fois une victoire sur moi meme et la realisation d’un reve:

- c'est une victoire sur moi meme car il y a pres de 3 mois, j'ai du etre mis sous oxygene dans la ville de Sucre en Bolivie a 2800 m d'altitude du fait d'insuffisances respiratoires (les poumons n'etaient pas assez alimentes en oxygene). Nous etions montes en 1 nuit de bus de la ville de Santa Cruz a 500 m a la ville de Sucre a 2800 m, ce qui a provoque cet incident. Malgre cela, j'ai pu continuer le voyage et en particulier gravir quelques beaux sommets dans la Cordillere Blanche au Perou et la Cordillere Royale en Bolivie.

- c'est la realisation d'un reve car il y a 11 ans je suis venu dans la Cordillere Blanche pour y gravir le Toclaraju (autre belle montagne) et je me suis dit que si je revenais ce serait pour aller gravir le Chopicalqui et l'Alpamayo. Nous ne sommes pas alles au Chopicalqui du fait du mauvais temps mais nous avons gravi l'Alpamayo par un itineraire plus difficile que prevu (j'avais envisage la voie normale cotee AD+ et nous realise la voie des Francais cotee D+).

Ainsi se termine notre voyage en Amerique du Sud par une belle experience.

Du fait d’une meteo une fois encore bien instable, nous avons prefere rester sur cette belle ascensión plutot que de tenter un autre sommet avec le risque de prendre la pluie ou la neige a un camp et aller chacun faire un peu de tourisme de son cote.

J’ai donc visite Trujillo et ses environs et pars demain pour Lima ou je devrais y rester quelques jours et retrouver Fred avant de rentrer en France.

A bientot,

Benj

Quelques videos du voyage sont disponibles sur

http://www.dailymotion.com/ads2009

Une des montagnes les plus connues au monde, l'Alpamayo (5947m) est une impressionnante pyramide striée de splendides cannelures de neige et de glace. La voie Ferrari dans la face SW est très fréquentée et équipée.
Alpamayo signifie "rivière boueuse" en Quechua.

Course AD/D

Hola amigos

De Huaraz où j'ai laissé mes amis Benj et Fred, je me suis rendu a Trujillo pour faire des rencontres inattendues.

Pour commencer, le bus que je devais prendre via le canyon del Pato ne part pas (Flo de l'hospedaje La cabana me dira ensuite que je suis condamné à rester sur Huaraz car les 2 derniers jours, je me suis pris un vol de retour en Europe retardé de 24h et un bus qui doit me ramener sur Lima annulé). Est-ce un signe du destin ?

Bref, je quitte tout de même Huaraz plus tard en matinée en traversant "de frente" la cordillère noire, ce qui me permet d'avoir une belle vue sur la ville et sur la cordillère blanche (cordillère que Benj doit être en train de redescendre). Dans un bus bien local, nous sommes 2 gringos, l'autre étant un jeune israélien avec lequel une fois n'est pas coutume, je vais discuté longuement en espagnol. Nous arrivons sur Chimbote 7h après le départ, la descente sur le Pacifique fut interminable. De Chimbote, je monte sur Trujillo avec un bus confortable partant 5mn après notre arrivée, même pas le temps de pisser un bol.

A Trujillo, je suis descendu a la Casa de Clara. Le chauffeur de taxi a voulu m'entuber, mais çà n'a pas trop marché.

Le lendemain, je pars à la découverte des civilisations passées avec comme guide Clara. Nous commençons par la civilisation Moche - période 400 à 1100 dC - et ses temples, les Huaca de la Luna et Huaca del Sol (le second ne se visite pas). Ses temples sont construits sous la forme de poupées russes et à chaque décès de la personne vénérée, ils rajoutaient une couche. Le principal matériau de construction est la brique d'adobe - en terre. Ces temples ont été conservés grâce au sable transportés par les vents du Pacifique. Chaque partie extérieure est ornées de fresques superbes.

L'après-midi, nous visitons les oeuvres de la civilisation Chimu - période 1100 à 1470 dC - et commençons par Arco Iris, un temple dédié à la fertilité. Puis nous visitions le musée de Chan Chan et terminons par un palais du site de Chan Chan. Ce site est la plus grande citée d'adobes au monde. La visite est très intéressante.

La soirée qui suit commence doucettement au resto avec les québécois de l'hostal pour finir à se retrouver invité à un anniversaire. La nuit ne sera pas de tout repos !

Les 2 jours suivants, je reste à flâner et à me reposer dans les environs avec découverte de la plage de Huanchaco... J'en ai profité pour découvrir le cébiche, un met délicieux à base de poisson cru.

Du 5 au 6, je descends par bus de nuit sur Lima où je suis accueilli au petit matin par la tante et la grand-mère de Rosario (Rosario est une amie péruvienne expatriée en France et vivant à Paris avec Carlos, un super pote).

De la, j'en profite pour visiter le centre de Lima, un endroit fort joli, quoi qu'en disent les mauvaises langues. Il est vrai que l'air y est assez pollué.

Et le 8, au petit matin, je me dirige vers l'aéroport de Lima en taxi. Nous passons à travers les pièges du "paro" sans encombre. Le vol pour Madrid se déroule bien (avec 24h de retard sur le plan initial malgré tout, merci Air Comet pour son sérieux). J'atterie complètement décalqué à Madrid vers 4h30 heure locale (21h30 heure de Lima, autant dire qu'une nouvelle journée débute sans avoir dormi...).

Je profite d'une longue escale pour découvrir le joli et sympatique centre de Madrid durant la matinée.

Le vol suivant avec Ryanair ne sera pas de tout repos, nous avons 50mn de retard et ces ba... nous ont fait poireauter dans l'avion sans clim ni rafraichissement (low-cost oblige, on ne démarre pas les réacteurs tant qu'on ne part pas...). Bref il fait 35°C sans circulation d'air dans ce vieux 737, on crève de chaud jusqu'au décollage. Sinon je suis bien arrivé en France par Marseille, tous les bagages sont là, pas comme à notre arrivée à BsAs.

Roger, mon grand-cousin de Marseille est là pour m'accueillir, dans la joie et la bonne humeur. Bon retour en France, les cigales chantent, il fait beau et chaud, vive la piscine pour se rafraichir.

Dans 2 semaines, ce sera la reprise chez Pigeot, çà va être dur dur. Retourner en IdF ne m'enchante guère, mais quelque chose me dit que ce n'est plus pour très longtemps...

Tchau

Steph

Salut Steph,

Bien que nous soyons encore au Perou, Bienvenue en France. Profite bien de ces derniers jours avant de retourner a la mine... D'ici la, je te laisse mediter ces quelques lignes de Paolo Coelho (in Maktoub) :

"Un archer se promenait dans ls environs d'un monastere hindou repute pour la severite de ses enseignements lorsqu'il apercut dans le jardin les moines qui buvaient et s'amusaient.

   Comment ceux qui cherchent le chemin de Dieu peuvent-ils etre aussi cyniques? s'exclama l'archer. Ils pretendent que la discipline est capitale, et puis s'enivrent en cachette!

- Si vous tiirez cent fleches a la suite, qu'arrivera-t-il a votre arc? introgea la plus agé des moines.

- Il se brisera, repondit l'archer.

- Si quelqu'un va au-dela de ses propres limites, sa volonte est pareillement brisee, expliqua le moine. Celui qui ne sait pas equilibrer le travail et le repos perd son enthousiasme et ne peut aller bien loin."

Mais encore :

" Nous parcourons le monde en quete de nos reves et de nos ideaux. Tres souvent, nous rendons inaccessibles ce qui se trouve a portee de main. Lorsque nous decouvrons notre erreur, nous comprenons que nous avons perdu notre temps en cherchant tres loin ce qui etait tout pres. Nous nous culpabilisons pour nos faux pas, notre quete inutile et le chagrin que nous avons cause.

Le maitre dit : "Bien que le tresor soit enterre dans votre maison, vous ne le decouvrirez que si vous ne le cherchez plus. Si Pierre n'avait pas eprouve la douleur du reniement, il n'aurait pas ete choisi pour chef de l'eglise. Si le fils prodigue n'avait pas tout abandonne, il n'aurait pas ete recu et fete par son pere.  Certaines choses dans la vie portent le sceau qui dit : "Vous ne comprendrez ma valeur que lorsque vous m'aurez perdu... et retrouve." Il ne sert a rien de vouloir rendre plus court ce chemin"

Je suis maintenant oblige de me repeter :

Cheik Issa a Henry de Monfreid :"Mais sais-tu que tu fais comme l'homme qui portait sur lui sans le savoir la clef d'un tresor qu'il cherchait au bout du monde?"

Bon retour en France et hasta pronto, compañero del mundo.

Fredo

Apres avoir gravi tous les 3 le Vallunaraju, je suis monte au Pisco.

En rentrant un peu par hasard dans une agence, je suis tombe sur un guide qui partait le lendemain avec deux jeunes Allemands. J´ai alors decide de me joindre a eux.

Apres une montee au camp de base sous une belle journee ensoleillee, nous sommes partis tardivement le lendemain vers 3h30 du matin (le guide nous a reveille a 2h45 au lieu de 1h00 initialement prevu).

Nous avons remonte (et descendu) une longue moraine pendant pres de 3h00 ou il est facile de se perdre avant de deboucher sur le glacier. De la, nous sommes monte a un plateau glaciaire ou nous decouvrons d´un cote le Huandoy et de l´autre le Pisco vers lequel nous nous dirigeons lentement !

En montant, nous pouvons apercevoir un panorama a couper le souffle: le Pisco est en effet repute pour offrir une des plus belles vues sur

la Cordillere

Blanche

Meme si le temps etait un peu nuageux quand nous etions au sommet, nous avons tout de meme bien profite de la vue en montant. Et je dois reconnaitre que meme si l´ascension est jolie mais n´a rien d´exceptionnel, j´ai rarement ete aussi emerveille par les paysages environnants.

Bref je conseille a ceux qui se rendent a Huaraz de monter au Pisco !

Apres cette 2e ascension, nous partons avec Fred au Chopicalqui que j´ai pu bien admirer en montant au Pisco.

Malheureusment la meteo ne sera pas avec nous. L´ascension se deroule sur 4 jours et des le 1er jour avec le guide, nous preferons rester au camp de base autour de 4300 plutot que de monter sous la pluie au camp situe au pied de la moraine comme initialement prevu, le temps etant bien bouche.

Le lendemain, meme combat, temps toujours bien couvert, on monte tranquillement sous un ciel bien gris au camp de la moraine (alors qu´initialement nous devions monter au camp au sur le glacier). En fin d´apres midi, le temps s´ameliore et nous permet d´apercevoir les sommets environnants. La nuit sera belle et etoilee. Le 3e jour au petit matin il fait un temps clair qui nous laisse optimiste pour l´ascenion. Finalement des 9h00 du matin le ciel se couvre et nous montons sous les nuages au camp d´altitude sur le glacier a pres de 5500m d´altitude.

Apres un diner bien tot a 15h00, on se couche vers 17h00 (le lever etant prevu a 23h30 car nous n´avons que 4 jours de vivres et devons faire le sommet redescendre sur Huaraz le jour meme).

Nous essayons plus moins de dormir un peu. Fred me reveille un peu avant 2h00 du matin. Il fait grand mauvais: il n´arrete pas de neiger, on attend un peu mais au bout d´une demi heure, on se rend compte que le temps est trop mauvais pour monter au sommet.

Ayant besoin d´aller au petit coin, je sors de la tente et decouvre les tentes ensevelies sous la neige. J´en profite pour denneiger et permettre ainsi un peu d´aeration car a cette altitude on a vite fait de manquer d´oxygene avec les quantites de neige tombees.

Finalement on restera pres de 15h00 dans le duvet entre 17h00 et 8h00 le lendemain , heure a laquelle le guide nous reveille pour prendre notre petit dejeuner. Il a neige environ ½ metre pendant la nuit. La forme n´etant pas excellente, nous decidons de redescendre plutot que de rester au camp avec l´idee d´ouvrir une nouvelle trace le jour meme pour permettre une hypothetique ascension le jour suivant.

De tous les alpinistes presents au camp (une vingtaine), seuls 2 Espagnols sont restes pour tenter l´ascension. Qui sait s´ils ont pu aller la haut….

Nous sommes donc redescendus jusqu´a la ville de Yungay situe au pied de la vallee (a  environ

40 km

Nous sommes forcement un peu decus de ne pas etre montes au sommet mais contents d´avoir vecu une belle experience la haut.

Bref il n´y a pas qu´a Saint Gervais qu´il fait mauvais temps !

Si la meteo ne s´ameliore pas, nous n´allons pas repartir de sitot en montagne et je vais aller probablement faire un peu de tourisme sur la cote pour terminer le voyage.

A bientot,

Benj

Bien que dominé par son voisin le Huascaran, le Chopicalqui (6345m) est un des plus hauts sommets de la Cordillera Blanca. Il est assez souvent gravi par son arrête sud ouest (voie normale) et offre de très belles vues sur le versant est du Huascaran.

Course AD

Le Pisco (5752m) est un sommet plutôt accessible (et donc fréquenté) de la Cordillera Blanca. Son altitude modérée en fait un sommet d'acclimatation pour de plus hauts sommets. Le pisco est un alcool péruvien, dont les vainqueurs ont parait-il bien profité après leur première en 1951. Il est appelé Matarrojo sur la carte IGMP.

Course F/PD

Massif du Huascaran, vu de Yungay 4000m plus bas...

Hola

Nous sommes sur Huaraz depuis une dizaine de jours. Cette ville de 100.000 habitants, située à une altitude de 3052m entre la superbe cordillère blanche et la cordillère noire, bénéficie d'un climat hivernal clément. Elle est le point de départ de nombreuses expéditions andines, de treks...
Ici, nous sommes en hiver, hébergés chez Flo (hospedaje la Cabaña) sans chauffage avec seulement 1 ou 2 couvertures pour dormir, c'est pour dire que le temps est agréable.

La cordillère noire, qui dépasse tout juste les 5000m et sans la moindre trace de neige (d'ou son nom), protège sa voisine la cordillère blanche des vents chauds du Pacifique. La cordillère blanche s'étire sur 180 km et regroupe un ensemble de sommets enneigés dont une trentaine dépassent les 6000m. Elle est la plus haute chaine de montagne en zone tropicale et héberge le Huascaran, alt 6768m, soit le plus haut sommet du Pérou. Nous profitons de la magnifique vue sur ces majesteux sommets, d'autant plus que les scientifiques spécialisés sur le réchauffement climatique prédisent une disparition des glaciers dans cette région d'ici 20 ans. Cà parait à peine croyable vue la quantité de neige encore présente (voire les photos sur Picasa).

Bref, nous avons commencé par un peu de détente avec les bains thermaux de Monterrey. Nous nous sommes baignés dans une piscine remplie d'une eau chaude couleur potage de zapallo (courge).

Nous avons aussi visité le site arquéologique de Willcahuain (civilisation pré-inca qui maîtrisait déjà les constructions anti-sismiques). Dans ce temple bien plus récent et modeste que celui de Chavin, nous retrouvons les mêmes bases de construction.

Puis nous avons randonné à la journée jusqu'à la laguna Churup, alt 4450m. L'accès est parfois délicat sur des rochers en glace. Au loin dans une bonne pente de neige, nous apercevons des andinistes aventuriers en train de gravir : il faut oser vu les barrières de séracs qui les dominent.

Ensuite, nous sommes partis 2 jours pour gravir le Vallunaraju, alt 5686m. Une belle course de neige que nous avons fait en autonomie. Quelle chance, il n'y avait pas un nuage et aucune autre cordée au sommet ce jour là (une cordée de brésilien avec guide a renoncé 300m sous le sommet). Lors du retour dans la vallée, nous avons croisé un nombre incroyable d'équipes qui ont du grimper le lendemain ! Le sentier de descente depuis le camp d'altitude est casse gueule, glissant et pas agréable, je l'ai trouvé bien plus délicat que la course de neige entre le camp et la cumbre ! Il faut dire que sur cette portion basse, nous étions bien chargés, ce qui ne facilite pas la descente.

Le jour suivant, alors que mes amis sont restés se reposer en ville, je suis parti dans un tour en bus découvrir la magnifique laguna Llanganuco (alt 3850m) ainsi que les vestiges de Yungay, ville détruite par une avalanche monstrueuse venant du Huascaran, avalanche provoquée par un tremblement de terre en 1970 : la catastrophe s'est soldée par env. 20.000 victimes à cet endroit, sans compter les dommages dans les cités environnantes. Emouvant ! Nous avons aussi une belle vue sur un brochette de sommets enneigés de la cordillère (Huandoy, Huascaran, Hualcán...).

Avant-hier, avec Fred, nous sommes allés testés nos bras sur la superbe forêt de rochers d'Hantun Machay. Nous avons fait 7 voies, essentiellement dans le 5+ (et un 6a), voies jusqu'à 30m de long. Le rocher est bon, bien adhérant, les bras ainsi que le mental manquent de pratique... De cet endroit paisible, près des vaches, nous avons découvert une autre partie de la cordillère blanche ainsi que la cordillère Huayhuash.

Hier, nous avons été sur les traces de la civilation de Chavin dans un tour en bus. Chavin se situe de l'autre coté de la cordillère blanche, le trajet est long à cause de la route défoncée, mais cà vaut le coup. Après avoir mangé de la truite pour Fred et du cuy (cochon d'inde) pour ma part, nous avons visité un temple vieux de 3000 ans environ qui a permis à cette civilisation de régner sur les populations d'antan. Les techniques employées sont impressionnantes pour l'époque (maitrise de l'hydrologie, de l'astronomie, construction anti-sismiques, croyances religieuses et diaboliques...).

Pendant ce temps, Benj parfait son acclimation sur le Pisco avec une paire d'allemands.

Voilà, je quitte mes amis ainsi que Huaraz dans la journée pour rejoindre le Pacifique, avant de rentrer sur Lima le 6 juillet. J'ai un regret : ne pas avoir gravi le Chopicalqui, un beau 6000m. Je me sentais prêt pour y aller directement mais ce n'était pas le cas de tous. Bref, dans une équipe, il faut s'adapter au groupe sinon çà ne fonctionne pas bien.

Pour finir, une petite mention spéciale pour Flo qui nous a très bien reçu dans son hospedaje (apprentissage de la recette du pisco sour, soirée crêpes...) et pour la Crêperie Patrick où nous avons dégusté de bonnes crêpes et où nous avons découvert le coca sour (2 adresses à retenir sur Huaraz).

Tchau

Steph

Hola,

Nous voila rendus a Huaraz au pied de la cordillere blanche. Nous sommes redescendus hier du Vallunajaru compose de deux pics qui surplombent Huaraz. C'etait notre derniere course ensemble, Steph repart d'ici quelque jours pour la cote peruvienne puis Lima et la France. 

Partis sans guide, Benj prend la tete remplacé par Steph a mi-pente. Encordé au milieu, je ne fais rien et c'est bien agreable. De belles images valent mieux qu'un long discours, je vous laisse profiter des videos et de ces magnifiques formations neigeuses. 

Fredo

"Le monde est un comprimé tombé dans un verre d'eau", Raymond Queneau in Contes et propos.

Je vous recommande egalement une belle video d'expe au Perou qui se termine au Vallunajaru (mais pas la voie normale....) :

http://www.dailymotion.com/related/x9q1kr/video/x6f35h_perou-sauvage-1-ere-partie_travel?hmz=746162

et http://www.dailymotion.com/related/x6f35h/video/x6f5cj_perou-sauvage-2-eme-partie_travel?hmz=746162